.
.

Commune de sideradougou

.

Démographie

  • Etat et dynamique de la population

L’état de la population présente l’effectif de la population au dernier recensement, sa répartition entre les différents villages et secteurs ainsi que son évolution dans les années à venir. Quant à la dynamique de la population, elle est déterminée par la croissance naturelle (natalité et mortalité) et les mouvements de la population.

  • Etat de la population
    • Effectifs de la population

Selon les résultats du Recensement général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 2006, la population de la commune de Sidéradougou comptait 75 397 habitants, dont 37 335 hommes et 38 062 femmes répartis en 11 905 ménages. La population masculine de la commune de Sidéradougou est sensiblement égale à la population féminine en 2006, soit environ 49,49% d’hommes contre 50,51% de femmes.

Quant à la population active (personnes d’âges compris entre 15 et 64 ans), elle représente 49,76% de la population de la commune contre 51,58% pour la province, 50,60% pour la région et 49,72% au niveau national.

  • Répartition spatiale de la population

La population de la commune est inégalement répartie entre les 47 villages et 5 secteurs administratifs. Depuis janvier 2013, quatre anciens villages de la commune se sont scindés pour donner (en plus d’eux-mêmes) sept (7) nouveaux villages comme le montre le tableau suivant :

Tableau 1 : Situation des villages nouvellement créés

Village origine BOSSIE DANDOUGOU DEGUE-DEGUE SAMPOBIN KAPONGOUAN
Nouveaux villages créés SAGANAKO MANIFEL WOYO DONFARA DOGOMA KOUROUGOUE

 

DALAMBA
NB : Pas de données disponibles sur les populations des nouveaux villages

 

La commune de Sidéradougou compte aussi bien de gros villages que de villages faiblement peuplés. Les villages ont une population comprise entre 207 et 7 267 habitants. Parmi les villages les plus peuplés, il y a Dérégoué I avec 7 267 habitants, Sidéradougou, chef-lieu de la commune, avec 6 191 habitants suivis de Kouendi 4 762 habitants et de Gouandougou 3 846 habitants. Les villages les plus faiblement peuplés sont Tiéfindougou et Tanga avec respectivement 207 et 243 habitants.

De manière générale, on constate une forte concentration de la population à Dérégoué I et au chef-lieu de la commune, qui à eux seuls abritent 17,85 % de la population totale.

  • Evolution de la population

La population résidente de la commune était de 75 397 habitants au dernier recensement général de la population en 2006. En appliquant le la méthode des proportions aux données du recensement de 2006, nous obtenons une population de 102 931 habitants en 2014. Si cette croissance se maintient, la population de la commune atteindra 123 871 habitants en 2019.

Le tableau suivant donne l’évolution de la population par village et secteur entre 2006 et 2019.

 

 

Tableau 2: Evolution de la population par village entre 2006 et 2019

Villages 2006 2014 2015 2016 2017 2018 2019
BADE 1 490 2 034 2 113 2 194 2 277 2 362 2 448
BANAGOUBOU 518 707 735 763 792 821 851
BANAKORO 1 778 2 427 2 522 2 618 2 717 2 818 2 921
BATE 1 306 1 783 1 852 1 923 1 996 2 070 2 146
BOBOROLA 1 019 1 391 1 445 1 501 1 557 1 615 1 674
BOGOTE 1 130 1 543 1 603 1 664 1 727 1 791 1 856
BOSSIE+SAGANAKO+MANIFEL 3 181 4 343 4 512 4 685 4 861 5 042 5 226
DALAMBA 823 1 124 1 167 1 212 1 258 1 304 1 352
DANDOUGOU 3 352 4 576 4 754 4 936 5 123 5 313 5 507
DEGUE-DEGUE+DONFARA 2 837 3 873 4 024 4 178 4 336 4 497 4 661
DEREGOUE I 7 267 9 921 10 307 10 702 11 106 11 518 11 939
DEREGOUE II 1 539 2 101 2 183 2 266 2 352 2 439 2 528
DIALAKORO 2 215 3 024 3 142 3 262 3 385 3 511 3 639
DIERISSO 617 842 875 909 943 978 1 014
DJANGA 883 1 205 1 252 1 300 1 349 1 400 1 451
DJASSA 311 425 441 458 475 493 511
DOUTIE 2 029 2 770 2 878 2 988 3 101 3 216 3 333
FARADJAN 3 129 4 272 4 438 4 608 4 782 4 960 5 141
FOUGANGOUE 678 926 962 998 1 036 1 075 1 114
GOUANDOUGOU 3 846 5 251 5 455 5 664 5 878 6 096 6 319
GOUIN-GOUIN 732 999 1 038 1 078 1 119 1 160 1 203
KADIO 1 736 2 370 2 462 2 557 2 653 2 752 2 852
KAPONGOUAN+KOUROUGOUE+DALAMBA II 2 866 3 913 4 065 4 221 4 380 4 543 4 709
KASSANDE 1 459 1 992 2 069 2 149 2 230 2 313 2 397
KOGOUE 541 739 767 797 827 857 889
KOKANKO 1 868 2 550 2 649 2 751 2 855 2 961 3 069
KONKAN 283 386 401 417 433 449 465
KOTOU 955 1 304 1 355 1 406 1 460 1 514 1 569
KOTOUGOUNI 958 1 308 1 359 1 411 1 464 1 518 1 574
KOUENDI 4 762 6 501 6 754 7 013 7 278 7 548 7 824
KOUERE 2 869 3 917 4 069 4 225 4 385 4 547 4 714
NOUMOUSSO 983 1 342 1 394 1 448 1 502 1 558 1 615
PIMA 1 000 1 365 1 418 1 473 1 528 1 585 1 643
SAMPOBIN+DOGOMA 3 112 4 248 4 414 4 583 4 756 4 933 5 113
SIDERADOUGOU 6 191 8 452 8 781 9 117 9 462 9 813 10 171
TANGA 243 332 345 358 371 385 399
TIEFINDOUGOU 207 283 294 305 316 328 340
TOMODJAN 1 063 1 451 1 508 1 565 1 625 1 685 1 746
YADE 1 587 2 167 2 251 2 337 2 425 2 515 2 607
ZANGAZOLI 2 034 2 777 2 885 2 995 3 109 3 224 3 342
TOTAL COMMUNE 75 397 102 931 106 938 111 036 115 228 119 506 123 871

 

 

  • Dynamique de la population

Les indicateurs sur la natalité, la fécondité et la mortalité de la commune n’étant pas disponibles, leur appréciation est faite à partir des indicateurs de la région et de la province d’appartenance de la commune à savoir la région des Cascades et la province de la Comoé.

  • Natalité et fécondité

Le taux brut de natalité (TN) indique le nombre de naissances vivantes pour 1000 habitants durant une année. Il est calculé en rapportant les naissances des 12 derniers mois à l’effectif moyen de la population dénombrée sur l’année de référence. Il est de l’ordre de 47 % pour la province de la Comoé en 2006

Tableau 3: Evolution des naissances enregistrées de 2009 à 2013

Entité territoriale Naissances enregistrées
2009 2010 2011 2012 2013
Province de la Comoé 24502 30175 8837 15490 9908
SIDERADOUGOU 5368 9112 2567 5864 3092

Source : TBASE

  • Mortalité

Tableau 4: Evolution des décès enregistrés de 2009 à 2013

Entité Territoriale Décès enregistrés
2009 2010 2011 2012 2013
Province de la Comoé 64 73 77 55 55
SIDERADOUGOU 02 10 11 12 01

Source : TBASE

  • Mouvements migratoires

Selon les résultats du RGPH de 2006, le phénomène migratoire est important dans la province de la Comoé. En effet, environ 29 personnes sur 100 résidents sont nées hors de la province. La commune de Sidéradougou n’échappe pas à cette réalité. En effet de par ses potentialités édaphiques et aurifères, elle attire des immigrants venant des provinces telles que le Yatenga, le Passoré, le Séno, la Bougouriba, la Léraba et même le Houet, où les conditions pédoclimatiques ne sont pas aussi favorables aux activités agricoles.

La migration à l’intérieur de la commune est également importante et a souvent un caractère saisonnier. Les grands foyers de départ sont les villages et la principale zone d’accueil est le chef-lieu de la commune. Le phénomène de l’exode rural touche les jeunes. En effet, l’insuffisance de structures d’accompagnement et d’encadrement ainsi que les conditions d’accès aux financements conduisent les jeunes à migrer vers les sites miniers et vers les grands centres de Banfora et Bobo-Dioulasso. En général, ils reviennent en hivernage pour les travaux champêtres. Ce phénomène touche plus les hommes que les femmes.

De par sa situation géographique, la région des Cascades est une zone frontalière du Burkina Faso avec la Côte d’Ivoire et le Mali. La proximité de ces deux pays par rapport à la région serait à l’origine de ce mouvement d’émigration qui s’effectue à 91 % vers la Côte d’Ivoire et 5,2 % vers le mali et aussi vers le Ghana (Source : profil régional) à la recherche d’un mieux-être. A l’image de la région, ce phénomène soustrait prive la commune de Sidéradougou d’une partie de ses bras valides.

  • Principaux groupes et ethnies dans la commune

C’est une population hétérogène mise en place par vagues successives. Les Tiéfo et les Dogossé sont les propriétaires terriens. Puis vinrent d’autres vagues constituées d’ethnie Dioula. La troisième vague est celle de Karaboro, Birifor, Lobi, Gan, Siamou, Sénoufo, Turka, Djan, Gouin, Dagari et Toussian. La dernière vague, celle des Mossi, Peuhls, Nounouma, Marka et Samo étaient à la recherche de terres cultivables et de pâturages (PCD 2008)

Sur le plan religieux, on rencontre dans la commune les trois (3) grandes religions à savoir l’Islam, le Christianisme (Catholique et Protestant) et l’Animisme. Ces communautés religieuses vivent en parfaite harmonie.