La Santé
Le système sanitaire de la commune de Sidéradougou est géré par le district sanitaire de Mangodara. Il a pour rôle d’assurer l’organisation des soins curatifs et préventifs dans les différentes formations sanitaires.
La commune rurale de Sidéradougou compte un Centre Médical au chef-lieu et quatre (4) Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) situés au niveau de Dérégoué I, Kouéré, Faradjan et Kouendi.
La norme en matière d’infrastructure sanitaire de l’Organisation Mondiale de la Santé OMS est d’un (01) CSPS pour 10 000 habitants situés à 10 km au plus du centre de santé. Ce qui donne un besoin actuel en infrastructures sanitaires d’au moins quatre (4) CSPS pour la commune. Par ailleurs, on note actuellement la construction de cinq (5) CSPS dans les villages de Zangazoli, Kassandé, Dandougou, Dégué-Dégué, Gouandougou.
Le tableau ci-dessous donne les principales infrastructures socio collectives de la commune.
Tableau 18 : Situation des formations sanitaires dans la commune en novembre 2014
N° | Villages/ Secteurs | Type de formation sanitaire | Latrines | Forage | logement | Incinérateur | Ambulance | Dépôts MEG | Fosse à cendre | Type d’éclairage | Nb agents |
Nb | Nb | Nb | Nb | Nb | Nb | Nb | |||||
01 | SIDERADOUGOU | CM | 04 | eau courante | 03 | 00 | 2 | 02 | 01 | Réseau électrique | 27 |
02 | KOUENDI | CSPS | 03 | 01 | 02 | 01 | 0 | 01 | 01 | Plaque solaire | 7 |
03 | FARADJAN | CSPS | 00 | 01 | 02 | 00 | 0 | 01 | 00 | 7 | |
04 | DEREGOUE | CSPS | 04 | 01 | 02 | 00 | 0 | 01 | 01 | 9 | |
05 | KOUERE | CSPS | 04 | 01 (eau courante) | 02 | 00 | 0 | 01 | 01 | 13 | |
Total Général | 05 | 15 | 05 | 11 | 01 | 01 | 06 | 04 |
Source : MS-Annuaire statistique DRS
Il ressort du tableau que la commune dispose de :
- deux ambulances au chef-lieu de commune ;
- cinq dépôts de Médicaments Essentiels Génériques (MEG) et un dépôt pharmaceutique privé à Sidéradougou.
- un Centre Médical et quatre CSPS,
La couverture sanitaire de la commune est faible, car seulement quatre villages en plus du chef-lieu disposent d’une formation sanitaire sur les 47 que compte la commune.
Au regard des distances qui séparent les villages entre eux, du mauvais état des routes rendant inaccessible certains CSPS en saison des pluies, des efforts dans l’amélioration de l’offre sanitaire doivent être entrepris pour rapprocher d’avantage les populations des centres de santé.
La commune de Sidéradougou compte deux médecins, onze (11) d’infirmiers d’état, six (06) sages-femmes d’Etat/maïeuticiens d’Etat, quinze(15) infirmiers brevetés, neuf (09) d’accoucheuses auxiliaires et une matrone, dix sept (17) agents itinérants et un technicien Bio Médical (TBM), trois (03) accoucheuses brevetées . (Source : centre médical de Sidéradougou). Le personnel soignant reste insuffisant.
Le tableau suivant fait la situation des principales pathologies enregistrées dans l’aire sanitaire du chef-lieu de la commune.
Tableau 19 : Principales pathologies dans la commune
Localité | Paludisme | Fièvre jaune | Bilharziose | Diabète | VIH/SIDA | Méningite |
SIDERADOUGOU | Nb de cas | Nb de cas | Nb de cas | Nb de cas | Nb de cas | Nb de cas |
Total | 42997 | 4 | 25 | 4 | 1 | 16 |
Source : DRS/MS 2014
L’analyse du tableau montre que le paludisme est la première cause de consultations avec plus de 99 % des cas.
Au chef-lieu de la commune, il existe quatre (4) associations qui couvrent l’ensemble de la commune en matière de lutte contre le VIH/ SIDA. Ce sont : AAS (Association Action Solidarité) et ADERSI (Association pour le Développement de la Région de Sidéradougou), Association Aide Ton Prochain (ATP), Association Yèrèlon. Il existe également les Comités Villageois de Lutte contre le Sida (CVLS) et le Comité Communal de Lutte contre le Sida (CCLS).
Les différentes actions menées concernent essentiellement, la prévention, la promotion du dépistage et la prise en charge des OEV (Orphelins et Enfants Vulnérables). Les patients sont référés dans des structures de prise en charge telles que le CM et certaines associations. Les activités secondaires sont la lutte contre la pratique de l’excision
La coordination des activités de jeunesse, la formation professionnelle et l’emploi dans la commune est assurée par la Direction Provinciale de la Jeunesse, de la Formation Professionnelle de l’Emploi de la Comoé (DPJFPE/C). Cette structure n’intervient pratiquement pas dans la commune, où l’agriculture et l’élevage constituent les principales activités auxquelles on ajoute l’artisanat qui occupe faiblement les jeunes et les femmes. En effet les femmes se vouent à la teinture, au tissage et surtout à la fabrication du beurre de karité, du dolo, du soumbala, la collecte et la vente de chenilles, etc. Ces produits sont commercialisés au niveau local et dans d’autres marchés riverains de la commune et à Banfora.
Le petit commerce tient une place prédominante au chef-lieu de la commune avec la présence d’un marché et d’un marché à bétail qui se tiennent tous les 5 jours. Toutefois, certains commerçants exercent leur activité tous les jours de la semaine.
La commune compte aussi des mécaniciens pour la réparation des engins à deux roues.
D’une manière générale, la plupart des AGR dans la commune ont un caractère saisonnier. Ce qui conduit à une situation de sous-emploi des jeunes. Les autorités communales devraient instruire une stratégie visant à accompagner les initiatives privées porteuses par :
- L’organisation et la dynamisation des organisations de jeunes ;
- L’accroissement des aménagements agrosylvopastoraux nécessaires aux activités génératrices de revenus en toute saison ;
- L’encadrement des jeunes et des femmes pour un accès aux formations professionnelles et aux équipements adéquats.